• Les sympathisants de gauche sont nettement plus nombreux (47%) qu'il y a deux ans à penser que le clivage gauche-droite reste pertinent, mais la contestation du marché, même mondialisé, perd du terrain, selon un sondage LH2 à paraître mercredi dans Libération.

     

    Malgré la défaite à l'élection présidentielle de Ségolène Royal, la proportion des Français à se déclarer de gauche reste stable à 41%, d'après cette étude.

    La part des Français de gauche estimant que "les notions de gauche et de droite sont toujours valables" fait un bond de 11 points (47% contre 36% en novembre 2005). Toutefois, une majorité (52% contre 60% dans l'enquête précédente) juge ces notions "dépassées".

    Malgré l'échec de 2007, 57% des sympathisants de gauche pensent que "la gauche a de fortes chances de revenir au pouvoir dans les années qui viennent", une proportion en recul (62% en 2005).

    Cet électorat ne se droitise pas véritablement. 68% pensent que "la gauche doit davantage s'ouvrir au centre", mais 62% souhaitent aussi qu'elle tienne compte "davantage" de la gauche anti-libérale. Ils sont 79% à se dire proches des idées "socialistes" et 55% à se dire proches des idées "social-démocrates".

    La "valeur travail" reflue: 49% croient que "le travail est davantage une contrainte qu'un épanouissement (50% d'avis contraire), les pourcentages étant respectivement de 45% et 53% en 2005. Les électeurs de gauche plébiscitent plus de consultation lors des prises de décision politique (90%).

    Concernant la mondialisation économique, 53% proposent d'"en aménager les effets les plus négatifs" plutôt que de "la modifier en profondeur" (32%) ou de "s'y opposer radicalement" (7%). "Faire payer les entreprises qui licencient en faisant des bénéfices" est bien moins populaire (52%) qu'en 2005 (66%). "Baisser les impôts et réduire les dépenses consacrées aux services publics" est approuvé par 62%.

    Enfin, l'éducation (+6 points en deux ans), les salaires (+6) et "l'égalité des chances" (+9) progressent parmi les chantiers jugés prioritaires pour la gauche, l'emploi et la lutte contre la précarité restant en tête.

    (Sondage réalisé par téléphone du 17 au 25 août auprès d'un échantillon de 800 personnes se déclarant de gauche, extrait d'un échantillon de 1935 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus).


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  • Pour être crédible il ne suffit pas de faire du tourisme un jour à l'hôpital , un autre dans un hospice et aujourd'hui à l'école .IL faudra bien que les français s'aperçoivent que l'agitation et l'activisme ne peuvent résoudre les problèmes de la Société Française!

    Des syndicats de l'Education, l'Unsa et le Snes-FSU, jugent le discours sur l'école prononcé mardi par le président Nicolas Sarkozy "peu adapté à la réalité" et rempli de "contradictions" et "omissions".

    Le Parti socialiste estime de son côté que "la grandiloquence" du discours de Nicolas Sarkozy "contraste douloureusement avec la réalité de cette rentrée 2007 qui se déroule dans un climat morne, de méfiance et parfois de tension entre les différents acteurs de l'école."

    L'école que le chef de l'Etat souhaite "rompt avec l'école républicaine, publique et laïque, et propose une conception libérale de l'éducation qui profitera aux plus favorisés et nie honteusement la réalité des inégalités", écrit-il dans un communiqué.

    Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education, a évoqué sur LCI un discours "important, qui va lancer des débats" mais "émaillé de contradictions fortes", "déséquilibré", et "peu adapté à la réalité".

    L'intervention du chef de l'Etat à Blois "m'a semblé un peu déconnectée de leur réalité quotidienne", a-t-il estimé.

    Pour le Syndicat national des enseignements de second degré, les "envolées lyriques" du chef de l'Etat masquent surtout des logiques budgétaires.

    "Sous les dehors d'un texte qui se veut rassembleur, les contradictions nombreuses et les omissions conduisent à des annonces qui, loin de répondre aux défis actuels, sont essentiellement guidées par des logiques budgétaires : réduction des horaires-élèves, suppressions d'emplois, alourdissement de la charge de travail des personnels", écrit-il dans un communiqué.

    Le Snes estime que ces propositions "sont largement rejetées par les enseignants et bien au-delà."

    A ses yeux, le président de la République, dans son constat de la persistance de l'échec scolaire, oublie en outre "les progrès réalisés depuis 20 ans contre les sorties précoces et sans qualification de trop nombreux élèves."

    "Plaçant l'école en dehors des phénomènes sociaux, il fait l'impasse sur l'impact des inégalités sociales et territoriales sur les difficultés scolaires", ajoute le syndicat.


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  • Compte tenu des commentaires de la presse en général sur le discours de clôture de François hollande , je reproduis ici le compte rendu de Michèle Delaunay publié ce jour dans son blog!

    D'accord avec François Hollande , le Parti socialiste n'a pas besoin d'un nouveau logiciel , n'a pas besoin de changer de nom ni de se droitiser pour être en phase avec les pseudos modernistes . Il suffit qu'avec le concours de tous il s'ouvre , se transforme pour être à l'écoute , être compris et apporter l'espoir !

    Hollande, discours de clôture de la Rochelle

    Par Michèle Delaunay, dimanche 2 septembre 2007 à 12:09 dans Journal

    Hollande sans Royal. Il lui rend à l'instant hommage. Elle est partie "pour ne pas qu'on interprête chacun de ses regards, chacune de ses attitudes, pendant le discours de François".

    Petit coup de pied à ceux qui "battent leur coulpe sur la poitrine des autres". Analyse de cette troisième défaite à l'élection présidentielle :
    - incompréhension de la société
    - nécessité d'une vision d'ensemble et de propositions concrête
    - démonstration que nous avons non seulement la capacité et le désir de distribuer, mais celui de produire davantage
    - défaut d'unité entre nous ; débat interne mais surtout combat commun (au passage je me réjouis que le sentiment d'overdose de débat interne soit généralement partagé ici)

    Rénovation, vieux mot et vieilles recettes "ouvrir les portes et les fenêtres" ; créer un courant en opposition aux courants ; changer le logiciel du PS , et enfin changer le nom du Parti Socialiste... Mitterand appelé en renfort sur ce dernier point "quand on a le flambeau du socialisme, non seulement on le garde, mais on le porte". Tonnerre d'applaudissements. Il semble que le refus de ce changement de nom, largement exprimé dans les commentaires d'un billet précédent, soit très largement et très passionément partagé.

    - le Parti Socialiste parle souvent une langue qui n'est comprise que de lui seul. Parler une langue que les Français comprennent.

    Mettre le socialisme en phase avec les grands défis du monde. Hollande présente les trois sujets de forum qui vont s'ouvrir dans le marché :
    1- les socialistes et le marché. Accepter le marché mais en préserver les domaines qui doivent lui échapper : la santé, l'éducation, la justice... Ce n'est pas le marché qui pose aujourd'hui problème aux socialistes, mais la mondialisation. Les socialistes doivent porter un projet de croissance et de compétivité. Pas de mondialisation sans exigence de la redistribution et de la régulation.
    2- le socialisme et l'individu ; permettre à chaque personne d'être reconnue comme telle ; montrer que le programme du parti socialiste n'est pas fait pour "tout le monde" mais pour chacun. Partir de l'individu pour justifier le collectif.
    3- le socialisme et les valeurs . la nation est un vivre ensemble pas une exclusion. Jaurès : "Le nationalisme c'est la haine des autres, la nation c'est l'amour des siens" . le travail ; les socialistes sont pour une société du travail, de l'effort valorisé ; l'objectif n'est plus à la diminution du temps de travail, mais à sa programmation tout au long de la vie, à la prise en compte de la pénibilité. "Ce ne sont pas les questions qui sont de gauche ou de droite, mais les réponses qui sont de gauche ou de droite".

    A l'occasion du prochain congrès - réécrire ce qui nous unit, en faire une charte fondamentale - ce qui nous divise : respecter la règle majoritaire

    Un parti organisé à l'image des institutions que nous voulons pour le pays : - un éxécutif efficace - un parlement écouté - des citoyens actifs "faire dans le parti ce que nous demandons ailleurs"

    Nous sommes dans l'opposition pour cinq ans - en face d'une droite rassemblée comme elle ne l'a jamais été ; conservateurs, libéraux, nationalistes sont rassemblés dans une droite décomplexée, sacralisant l'argent, paraissant vouloir en finir avec les vestiges de la République (la progressivité de l'impôt, le droit du travail...) - en face d'un omni-président, effaçant le gouvernement et les ministres dont plus personne ne sait le nom. Mais c'est en droit, le gouvernement qui est responsable devant le parlement. Fusion GDF-Suez sans concertation. - la politique de la France ne se fait plus "à la corbeille", mais à la lecture des faits divers. Nicolas Sarkozy nomme les problèmes, c'est sa manière de les résoudre. Il se rend dans un super marché de bois d'Arcy pour résoudre le problème du pouvoir d'achat. C'est le sujet principal de la rentrée et le parti socialiste se doit de faire des propositions. - changer la forme de notre communication. La raison en face de l'émotion à la Sarkozy. - la réalité va s'imposer à l'état de grâce ; dette publique ; déficité commercial 30 milliards d'euros ; 250 millions d'euros redistribués aux 1000 plus riches contribuables du pays ; le cynisme et l'hypocrisie de déclarer que les franchises médicales seront consacrées au plan Alzheimer ; augmentation de la TVA et de CRDS ; diminution drastique de la dette publique.

    Face à la droite unie, il faut réunifier la gauche - proposition de créer un comité de liaison de la gauche - à l'occasion du grenelle de l'environnement, montrer ce que serait pour la politique de développement durable de la gauche

    En final, un appel au Parti Socialisme d'en finir avec ses défauts et ses faiblesses, et de faire appel à ses formidables qualités : dévouement militant, engagements sincères, somme d'intelligence et d'expertise...

    Standing ovation .


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  •                           A l'occasion de l'université d'été du Parti Socialiste à La Rochelle, Ségolène Royal a déclaré vouloir que "le PS soit admiré des Français", affirmant qu'elle allait s'investir pleinement dans "la réflexion collective" des socialistes.

    "
    Je suis là pour que mon parti change et redevienne attractif (...), je veux que l'imagination revienne (...), je veux que le Parti socialiste soit admiré des Français.

    Voilà le rêve que je fais pour le PS
    ".

    Ségolène Royal a dit déceler "
    une ambiance nouvelle" à La Rochelle en dépit des "inquiétudes" exprimées ici ou là sur le PS. "Quelque chose se passe à l'université d'été", a-t-elle soutenu.

    Ellel a insisté sur la "
    soif très profonde" des militants de "se remettre au travail", qualifiant de "queue de comète" et de "contre-mouvement de ce qui est en train de se produire ici" la sortie de nombreux ouvrages de socialistes, critiques sur sa campagne et le PS.

    "
    La responsabilité des dirigeants est d'être bien conscients de cette aspiration des militants. Je vais à l'encontre du pessimisme sur la difficulté à reconstruire. Les choses iront plus vite que prévu".

    Ségolène Royal a relevé que le prochain congrès (au plus tôt au printemps 2008) aura lieu à "
    une date assez éloignée", ce qui "permet qu'il ne soit pas l'enjeu de l'université d'été" 2007.

    Exprimant sa "
    disponibilité studieuse", Ségolène Royal a indiqué qu'elle assisterait à trois des 18 ateliers prévus d'ici samedi soir, confirmant sa volonté, exprimée samedi dernier à Melle (Deux-Sèvres), de participer au "'travail collectif".

    Se félicitant de "
    la qualité" des intervenants extérieurs --des spécialistes de sciences politiques notamment--, elle a souhaité que le PS "redevienne un lieu d'attraction des meilleurs" chercheurs et intellectuels. "Ce doit être un lieu d'excellence".


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