• L'EPOPEE  de ZORO LE PETIT NICOLAS DE NEUILLY

    Dans cette période agitée , où beaucoup voudrait nous faire croire que le sauveur est Nicolas Sarkozy, il est intéressant de se pencher sur son parcours.

    Aujourd'hui le blog " Nordenstam " vient de publier un récit de l'épopée sans gloire du chouchou des médias , récit à méditer ........

    Nicolas Sarkozy, Première partie.

    Portrait : les maîtres de l'univers.
    Norden Star, mai 2006

    Tout savoir sur Nicolas Sarkozy depuis sa jeunesse de cancre jusqu'au pouvoir tant désiré. Un portrait sans concession en deux parties. Première époque : la jeunesse.


     

    Nicolas Sarkozy est le fils d'un aristocrate hongrois qui a eu la bonne idée de s'exiler à l'ouest en 1944 à l'arrivée de l'armée Rouge de Staline et de ses méthodes de rupture remettant en cause le vieil ordre établi au royaume défunt d'autriche-Hongrie. Le papa, Paul Sarkozy de Nagy-Bocsa, devient soldat dans la légion étrangère puis publicitaire à Paris. C'est là qu'il rencontre mademoiselle Andrée, fille de médecin, pour une idylle qui donnera naissance au petit Nicolas en 1955. Accessoirement, et uniquement pour l'anecdote, deux frères naîtront, Guillaume et François. Le premier tente vainement de devenir le chef du gang du MEDEF en 2005 mais l'autre rejette le coté obscur de la force pour devenir pédiatre.

    Petit à l'école Nicolas est un cancre, le dernier de la classe, un bon à rien qui coûte à l'état et grève le budget de l'éducation nationale. Il redouble sa classe de sixième et son carnet de correspondance nous dévoile qu'il est jugé indiscipliné par ses professeurs du lycée Chaptal du XVIIe arrondissement. Sa maman le gronde et la correction fut certainement sévère car la petite graine de racaille obtient le baccalauréat B en 1973 et devient membre du RPR en 1976.

    Entre-temps maman, qui a divorcé de papa, s'installe à Neuilly. C'est ici que le petit pousse pour devenir grand. Il y devient responsable de la section puis de la circonscription RPR en 1977 et, cerise sur la coupe du monde, conseiller municipal à 22 ans. Évidemment les mauvaises langues rappellent à qui veut l'entendre qu'il était le 37e élus sur 37 et donc encore une fois dernier de la classe.

    Parallèlement il poursuit une monotone carrière d'étudiant en droit et obtient en 1978 sa maîtrise en droit privé. Déjà ambitieux il entre ensuite à l'institut politique de Paris mais se heurte au
    principe de Peter et se voit confronter à son seuil d'incompétence. Il en sort donc sans diplôme, une fâcheuse tendance.

    medium_chirakozy.jpg Frustré de ne pouvoir côtoyer les futures élites politique l'ancien bonnet d'âne passe, la mort dans l'âme, le certificat d'aptitude à la profession d'avocat qu'il arrache en 1980. Pour autant le jeune homme ne se laisse pas démonter par ce sort cruel. Fort de ses soutiens à Neuilly, qu'on imagine influents, il parvient à se faire nommer en 1981 président du comité de soutien des jeunes à la candidature présidentielle de... Jacques Chirac. Et oui c'est ainsi que le petit Nicolas entre sur le devant de la scène politique nationale, en acceptant de devenir le fidèle Sganarelle du "Politicien malgré lui".
    Là, encore une fois, ses espoirs s'évaporent au premier tour avec un Chirac évanescent et, comble du malheur, un Mitterrand élu président de la République au second. Pas de vaine mais l'avidité et la soif du pouvoir reprennent rapidement le dessus.

    En 1983 le gamin ne manque pas de culot et se présente à 28 ans aux municipales pour devenir maire de Neuilly-sur-Seine. Entreprise cavalière et impétuosité liée à la jeunesse ? Que nenni, l'ancienne racaille est adoubée par une vieille, Charles Pasqua, qui a encore la tête dans le
    SAC. Une investiture toute Gaullienne et suspicieuse qui l'amènera enfin à connaître son premier orgasme électoral. Triomphe et vae victis, le petit Nicolas devient grand !

    Durant 10 ans c'est l'exercice du pouvoir politique. Il n'est pas très folichon au début, avec ses langoureux conseils municipaux et le babillage des élus communistes, mais rapidement le premier ministre Chirac se rappelle à lui en lui offrant en 1986 un poste de chargé de mission au ministère de l'intérieur dirigé par... Pasqua. On a rien sans rien.
    Le rôle du petit Nicolas dans l'antre du pouvoir ? La lutte contre les risques chimiques et radiologiques. C'est ainsi qu'il devient le très efficace conseiller en communication du gouvernement lors de la catastrophe nucléaire de
    Tchernobyl. Sans commentaires de notre part sinon que son ministre de tutelle lui a, à l'époque, interdit de communiquer. Un rôle joué à merveille.

    Donc jusque là uniquement de l'intendance et pas de frissons, pas de pont d'arcole à prendre d'assaut comme ceux tant désirés aujourd'hui par un Dominique de Villepin. Qu'à cela ne tienne car tout vient à point à qui sait attendre la bénédiction du ministère de l'intérieur.

    medium_sarkohb.jpg Le 13 mai 1993 au matin un homme vêtu de noir, la tête cachée par un casque de motard et une cagoule, fait irruption dans une classe de l'école Commandant Charcot à... Neuilly-sur-Seine. C'est "l'affaire de la maternelle de Neuilly". Armé d'un revolver et d'explosifs, le fameux H.B. (human bomb) menace de faire sauter la salle et les enfants s'il n'obtient pas une rançon de cent millions de francs. Les télévisions du monde entier se pressent et Nicolas Sarkozy n'a plus qu'à négocier avec un fou pour libérer les otages. Le forcené est tué par le Raid et Sarkozy devient héros médiatique.

    Adoubé par Pasqua, par la presse et l'opinion le petit Nicolas est alors crédible pour occuper son poste de ministre du Budget dans le gouvernement de Edouard Balladur. Les affaires sérieuses commencent...

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    DE VILLEPIN S'EMPARE DE SOGERMA POUR FAIRE OUBLIER LE.................

    Aujourd'hui 500 emplois possibles , hier c'était 300 , avant hier c'était 0 ..... De Villepin et les dirigeants d' EADS , avec cynisme se moquent des salaries et du monde !

    On peut légitimement se poser des questions sur la stratégie d' EADS et de celle du gouvernement qui confie la maintenance des avions militaires à des sociétés privées portugaises.

    Après HP et le patriotisme économique, Villepin s'empare de la Sogerma

    Après avoir critiqué les réductions d'effectifs chez Hewlett-Packard en septembre et lancé des appels renouvelés au "patriotisme économique", Dominique de Villepin est intervenu mardi dans le conflit de la Sogerma, l'occasion de redorer son blason après la crise du CPE.

    Matignon a préparé dans la plus grande discrétion la venue du Premier ministre à Mérignac (Gironde), sur le site de l'entreprise dont la fermeture annoncée le 12 mai suscite des tensions entre le groupe européen EADS et le gouvernement français, qui détient 15% de son capital.

    M. de Villepin a déclaré, dès son arrivée, vouloir "obtenir" la poursuite d'une activité industrielle d'EADS sur le site et que "le plus grand nombre d'emplois soit préservé".

    Le Parti socialiste a dénoncé "la duplicité" du gouvernement qui a, selon lui, sa "part de responsabilité" dans la fermeture du site "en tant qu'actionnaire et en tant que donneur d'ordre".

    Maryse Dumas, secrétaire confédérale CGT, a de son côté accusé le gouvernement d'avoir "les moyens économiques et politiques de peser sur les décisions d'entreprises de cette sorte", mais de "refuser de les utiliser" et de "masquer ce refus avec de la communication, comme aujourd'hui encore avec la Sogerma".

    Sur le dossier Hewlett-Packard, le tollé politico-syndical, accompagné de l'intervention du gouvernement en septembre, avait pourtant obligé l'entreprise à revoir sa copie, permettant au final de sauvegarder plus de 400 emplois sur les 1.240 suppressions annoncées.

    Trois jours après l'annonce de la fermeture, Dominique de Villepin avait déclaré qu'il s'agissait d'un "sujet de préoccupation majeure" pour son gouvernement.

    Et dimanche, faisant écho aux propos controversés de Lionel Jospin en 1999, qui avait affirmé au sujet de suppressions d'emploi chez Michelin que "l'Etat ne peut pas tout", le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo a déclaré: "l'Etat ne peut pas tout, mais l'Etat ne peut pas rien".

    Le politologue Philippe Braud souligne le poids d'une certaine tradition française: "Il est beaucoup plus difficile en France qu'en Grande-Bretagne, par exemple, d'accepter l'idée que le gouvernement puisse rester indifférent ou impuissant devant des événements comme les fermetures d'usines, ou les prises de contrôle étrangères de +joyaux+ économiques".

    Ce dont le même Lionel Jospin avait fait l'amère expérience en 1997, lorsque Renault avait annoncé la fermeture de son usine de Vilvorde en Belgique.

    En s'impliquant dans le conflit de la Sogerma, M. de Villepin entend aussi redonner du lustre à une image sociale sérieusement ternie par la crise du contrat première embauche (CPE) en février-mars.

    Encore affaibli par l'affaire Clearstream, le chef du gouvernement a besoin de reprendre la main, et il a fait savoir de manière répétée ces derniers jours qu'il misait sur "l'action" et "les résultats".

    Un sondage de la Sofres, publié lundi, montre d'ailleurs que 64% veulent le voir rester à Matignon, même s'ils sont peu nombreux à avoir de lui une opinion favorable (28% selon IFOP dimanche, 33% selon Ipsos jeudi dernier).

    Pour Philippe Braud, le Premier ministre cherche, avec cette visite à Mérignac, "à démontrer son efficacité sur un terrain censé intéresser les Français". Mais "de toute façon, a-t-il le choix ? Son image étant sérieusement écornée, il joue, non sans panache, la carte du courage dans l’adversité et celle du dynamisme infatigable au service des Français".

    Philippe Lozano, délégué CGT, a estimé de son côté : "ça s'est plutôt bien passé". "Le Premier ministre a été attentif à nos préoccupations et à nos propositions", a-t-il dit.

    Le "front uni des salariés, des politiques et de la population nous permet de faire front commun contre la décision inique d'EADS". Enfin pour FO, Bernard Tachoires a estimé que "c'est un atout majeur quand l'actionnaire Etat se déplace".

    "On a l'impression que le gouvernement se mobilise. Il doit être particulièrement ferme", a confirmé le président PS de la région Aquitaine Alain Rousset. "J'espère que le front commun se maintiendra, qu'on ne fera pas preuve de naïveté mais plutôt de volontarisme", a-t-il ajouté.

    "IL FAUT ESPERER QUE COMPTE TENU DE SES LIENS AVEC EADS ...... DE VILLEPIN POURRA INFLUER SUR LES DECISIONS A PRENDRE POUR SAUVER SOGERMA "

     


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    CHIRAC GARDE SA CONFIANCE EN DE VILLEPIN ............ LE PROBLEME C'EST QUE LES FRANCAIS NE GARDENT PAS LA CONFIANCE A CHIRAC ............

    Jacques Chirac fait une confiance "pleine et entière" au Premier ministre et il n'est "pas question" de le remplacer, a déclaré samedi l'entourage du chef de l'Etat français en réponse aux rumeurs de remaniement sur fond d'affaire Clearstream

    Il n'est pas question de remaniement. Pour le président, les choses sont claires : il fait une confiance pleine et entière à Dominique de Villepin et à son gouvernement pour conduire la mission qu'il lui a confiée au service des Françaises et des Français", a déclaré un proche du président de la République interrogé par Reuters.

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    Dans son édition parue samedi, le journal Le Monde, citant "un chiraquien", écrit que Jacques Chirac a évoqué avec Nicolas Sarkozy la possibilité de le nommer à Matignon et lui aurait demandé d'y "réfléchir".
    Selon le quotidien, les deux hommes en ont parlé lors de leur entretien de vendredi au palais de l'Elysée, officiellement qualifié de "rendez-vous hebdomadaire du chef de l'Etat avec le ministre de l'Intérieur".
    Samedi matin, Dominique de Villepin a lui aussi reçu Nicolas Sarkozy pendant plus d'une heure à Matignon. "Tous les sujets ont été évoqués", ont rapporté les services du Premier ministre, laissant entendre que le dossier Clearstream avait été abordé.
    L'affaire des faux listings de la compagnie luxembourgeoise Clearstream et les soupçons sur une éventuelle participation de Dominique de Villepin à une manipulation dont Nicolas Sarkozy aurait été l'objet a attisé la rivalité entre le chef du gouvernement et son ministre de l'intérieur.
    "ON NE L'ENTEND PAS"
    Sarkozy, qui se dit victime d'une machination visant à nuire à sa probable candidature à l'élection présidentielle de 2007, s'est porté partie civile le 31 janvier pour "dénonciation calomnieuse".
    La ministre de la Défense s'estime également visée. Michèle Alliot-Marie a déclaré jeudi soir sur France 2 avoir été la "cible" de l'affaire Clearstream à travers son conjoint, le député UMP Patrick Ollier, qui entend se porter partie civile.
    Nicolas Sarkozy pourrait être entendu la semaine prochaine par le juge Jean-Marie dupuy.
    Selon une source judiciaire, le parquet de Paris s'attend à l'audition d'autres protagonistes du dossier dont, le cas échéant, celle de Dominique de Villepin, qui s'est dit disposé à "apporter son concours" à la justice.
    Toute la semaine, le Premier ministre s'est longuement et fermement défendu de toute manipulation de sa part.

    DE VILLEPIN AFICHE TOUJOURS SA SUPERBE ARROGEANCE MAIS PERSONNE N'EST DUPE ! ET PUIS MAINTENANT LE SOLDAT SARKOZY SE POSE EN VICTIME !(Chercher l'erreur ? )

    A l'assemblée , lors d'une réponse à François Hollande , avec son attitude méprisante , il reprochait à celui ci son manque d'expérience ....

    Le lendemain , Hollande lui rétorquait que lui avait une grande expérience des coups  et des cabinets noirs , Ce cher De Villepin n'a pas apprécié !


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  • APPEL A FAIRE DU 04 AVRIL UNE MANIFESTATION DE FORCE ET DE DETERMINATION POUR L'ABROGATION DU CPE

     

    LA DECISION DE CHIRAC EST INACCEPTABLE ET D'UNE GRANDE HYPOCRISIE

    La promulgation de la loi repose sur une grande provocation et un soutien à l'orgueil démesuré d'un Villepin l'aristrocate !

    Il faut se méfier du pseudo sauveur Sarkozy qui s'emploie à desamorcer le mouvement par le jeu des voltes faces !

    Comment peut on faire croire que l'on va discuter sans tabou et trouver la déclaration de Chirac sage et bienvenue !

    Seule une grande réussite de la journée du quatre avril peut renforcer le rapport de Force et imposer aux parlementaires comme préalable l'abrogation de l'article 8 instituant le CPE!

    La décision du conseil constitutionnel prise par des femmes et hommes désignés par CHIRAC , Le président de l'Assemblée nationale  et du Sénat  est en contradiction avec la jurisprudence du dit conseil puisque le CPE est discriminant vis à vis des jeunes .

    En outre , il apporte une réserve de taille que les médias ont ignorés à savoir , les Patrons devront apporter aux juges du contrat le motif réel du licenciement ! Donc la loi du CPE est en contradiction sur ce point !

    Tous mobilisés le 4 avril : les appels à manifester par département et les lieux de rendez-vous 

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    Après deux mois d’une mobilisation exceptionnelle, le Président de la République avait la possibilité de répondre à l’exigence de retrait du Contrat Première Embauche, pour permettre d’ouvrir un véritable dialogue sur les questions fondamentales de l’emploi, de la précarité, de la situation de la jeunesse.

    En annonçant la promulgation de la loi, le Président endosse le passage en force de Dominique de Villepin et prend la responsabilité de prolonger la crise.

    Il prétend avoir écouté les jeunes et les salariés, mais il ne les a pas entendus. Il s’est contenté de répéter les arguments avancés par le Premier ministre pour justifier le CPE, que l’immense majorité du pays rejette.

    En annonçant l’ouverture d’un nouveau débat au Parlement pour aménager les deux dispositions centrales du CPE, le Président confirme la volonté d’installer un contrat de travail pour tous les jeunes de moins de 26 ans, dérogatoire aux droits des salariés.

    Il y a donc encore plus de raisons de conforter l’unité et d’amplifier la mobilisation, dès le 4 avril prochain, avec des arrêts de travail, des grèves et des manifestations.

    Il faut mettre à profit le débat qui doit s’ouvrir au Parlement pour accentuer la pression et gagner le retrait du CPE.


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  • 60APRES   LE PROGRAMME DU CONSEIL DE LA RESISTANCE EST TOUJOURS D'ACTUALITE

    60 Après , Remise en cause de la Sécurité Sociale , Des médias concentrés entre les mains des LAGARDERE , DASSAULT , PINAULT, L'appel des résistants ayant participé à l'élaboration du programme du Conseil National de la Résistance est d'une grande pertinence dans un combat contre le CPE et la casse sociale du pouvoir actuel!

    L'appel des résistants

    Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n'a pas totalement disparu et notre colère contre l'injustice est toujours intacte.

    Nous appelons, en conscience, à célébrer l'actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d' accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s'éteigne jamais :

    Nous appelons d'abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l'anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des " féodalités économiques " , droit à la culture et à l'éducation pour tous, une presse délivrée de l'argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd'hui de l'argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l' Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

    Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau " Programme de Résistance " pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l'intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

    Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n'acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

    Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection :
    « Créer, c'est résister. Résister, c'est créer ».

    Signataires

    Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.


    pour la vidéo de l'appel des signataires cliquez ici


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