Des passagers attendent à Orly le 21 février 2005
© AFP Pascal Pavani"Ca ne veut pas dire que le mouvement s'arrête. Nous préparons d'autres actions", a indiqué à l'AFP Anne Giovanelli, déléguée syndicale sud aérien. Une nouvelle assemblée générale doit se tenir dans l'après-midi pour décider des suites à donner au mouvement.
Cependant, des chutes de neige pourraient entraîner des retards mardi matin dans les aéroports de Roissy et Orly, a-t-on appris auprès d'Aéroports de Paris (ADP).
De son côté, la direction avait annoncé dès lundi un retour du trafic à la normale ce mardi. Selon Air France, 83% des vols avaient pu être assurés lundi après 55% dimanche.
Un mouvement de grève spontané des agents des pistes avait démarré vendredi pour protester contre la mise à pied d'un de leurs collègues à la suite de l'accident mortel d'une hôtesse le 1er février dernier.
Lundi, après un week-end très chargé en raison des chassés croisés des vacanciers de février, de longues files d'attente s'étaient étirées dans l'aérogare d'Orly. Parfois résignés, parfois en colère, les passagers se sont plaints surtout du manque d'information. "Les standards automatiques sont toujours saturés", déplorait un passager.
Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France, en novembre 2004
© AFP/Archives Jack GuezLe PDG d'Air France Jean-Cyril Spinetta a justifié la sanction prise à l'égard de l'agent de piste, en indiquant qu'il y avait "une présomption sérieuse de manquement grave" à la sécurité.
Les syndicats estiment en revanche que l'accident est dû aux réductions d'effectifs et aux conditions de travail et regrettent que leur PDG désigne un "lampiste".
Selon Sud aérien, l'agent concerné, âgé de 28 ans et "très affecté psychologiquement" par le drame, "a été immédiatement mis en accident de travail par le médecin d'Air France". Adhérent de Sud, il a été désigné délégué syndical après l'accident, ce qui lui donne un statut de salarié protégé. Outre sa mise à pied, avec solde, il a été convoqué le 3 mars pour un entretien préalable à licenciement.
Confronté à son premier conflit d'importance depuis la privatisation d'Air France, M. Spinetta a affirmé samedi qu'il n'avait ni l'intention ni "le droit de retirer" la sanction infligée à ce salarié.